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La Grange Des Pères en fête

Cette photo n’est elle pas magnifique ?
D’habitude je dis merci à la fin des articles, cette fois ci je vais dire merci au début. Donc, merci à Dimitri de m’avoir donné la possibilité de participer à cet évènement exceptionnel. Merci également au caviste “V” et à son restaurant au sud de Montpellier, “De l’art ou du cochon”, d’avoir eu l’idée et les moyens d’organiser ce repas.

Pendant 2 soirs, le mercredi 11 juillet et le vendredi 13 juillet ce restaurant de Richter était en ébullition. 24 convives chaque soir ont pu profiter de ce repas durant lequel les vins de la Grange Des Pères ont été mis à l’honneur. La Grange Des Pères, le graal pour beaucoup d’amateurs de vin, était ici présente en force avec 4 bouteilles (2 blancs et 2 rouges). Je n’avais jamais bu une seule goûte du breuvage blanc si rare !
De plus, grâce à Rémi Plassard de chez V, le repas a été ponctué de détails techniques, d’anecdotes et d’historique sur la Grange Des Pères et son créateur Laurent Vaillé … vraiment passionnant.

Nous avons commencé par une mise en bouche, une Escalivada de morue accompagnée d’une Grange des Pères blanc 2009.
C’est mon dépucelage en GDP blanc, je suis fébrile. 2009, la robe est dorée, c’est ma première surprise, on dirait un liquoreux tellement il parait gras. Au nez il est grillé et fumé, l’élevage en fut neuf explique cette caractéristique. Première gorgée … deuxième surprise, il ne faut pas se fier aux apparences, il est frais. On retrouve le coté brioché détecté au nez mais il s’avère étonnamment équilibré avec une bonne acidité et avec une prédominance d’arôme de pêche. Mais ceci n’est que ma modeste analyse.
Moi j’adore alors que d’autres personnes à table ont aimé mais n’ont pas été bluffées.
La petite bouchée apéritive était très goûteuse mais je dois avouer que je ne me suis pas trop concentré dessus … j’avais autre chose en tête !

Nous avons continué par un plat de poisson, un Tartare de daurade royale à la mangue accompagnée d’une Grange des Pères blanc 1999.
Lorsque je vois couler le vin, le même que le 2009 mais avec 10 ans de plus, on devine une maturité largement supérieure. Il est doré ambré. Au nez, le bois est fondu mais on reconnait qu’il s’agit du même vin. Va-t-on perdre la fraîcheur du 2009 ? En bouche, l’attaque est plus grasse mais il reste tendu et frais. La finale est beaucoup plus longue, chaque gorgée peut se déguster pendant de longues secondes. Je pense que le 2009 ressemblera à ça dans 10 ans ! Seul petit bémol, pour ce repas 2 bouteilles de 99 ont été ouvertes (une pour 12), et il y a eu une des 2 bouteilles qui a eu un petit problème de conservation, elle était beaucoup plus oxydée. Un problème de bouchon qui a changé la robe, le nez et le goût de cette bouteille. Pour ma part j’étais du bon coté de la table, j’ai été servi avec la “bonne” bouteille.
L’accompagnement était parfait, le tartare était vif grâce à la mangue mais aussi grâce à l’ajout de combava.

Le plat de viande arrive, il s’agit d’un Filet de canard au sang, girolles, asperges grillées associé à une Grange des Pères rouge 2009.
Voila le rouge, j’arrive dans un monde un peu plus maîtrisé l’ayant déjà goûté quelques fois. Pas trop de surprise sur le 2009, c’est trop bon. Il a été carafé mais malgré tout, sa jeunesse aurait nécessité une oxygénation plus longue. Du coup, la fin du verre était totalement différente et meilleure que la première gorgée. Ce 2009, récemment mis en bouteille, est exceptionnel car on peut le boire dès maintenant sans se dire qu’on fait un infanticide. Il a déjà tout d’un grand, même le bois n’est pas trop expressif. Les épices et les fruits nobles tout en rondeur font de ce velours un breuvage magique. J’en fais un peu trop non ?
Pour accompagner ce vin on nous a servi un très beau plat de filet de canard … très copieux. La viande était cuite à la perfection, les girolles et les asperges également. Vous voyez le superbe jus dans l’assiette ? Je n’en ai rien laissé, j’ai tout saucé avec du pain tellement c’était délicieux.

La soirée continue avec une Assiette de fromages et une Grange des Pères rouge 2000.
Deux beaux fromages, je ne m’y connais pas assez pour vous donner les noms, mais ils étaient bien bons. Le rouge de 2000 m’a bien fait kiffer, comme le disent les jeuns. J’y ai trouvé une matière plus importante que le 2009 et un début de légère oxydation. Je pense qu’il est à son apogée, c’était le bon moment pour l’ouvrir. Quelqu’un l’a comparé à un jus concentré de pruneaux. Effectivement les fruits rouges ont laissé place à des fruits à noyau type prune.

Voila le sucré avec une Pêche blanche pochée au cassis et un Riesling Auslese Clemens Busch Marienburg Vom Roten Schiefer 2007.
Pour le dessert, pas de Grange Des Pères, mais un très beau vin Allemand, un liquoreux à 7°. J’avais déjà goûté ce domaine qui m’avait conquis immédiatement. Pour ce repas et ce dessert, j’ai reçu la même claque. J’aime vraiment beaucoup ce vin ! Il a vraiment tout pour plaire, il ne surjoue pas le sucre, il sait rester élégant. On a vraiment l’impression de croquer dans un fruit bien mur et bien juteux. La grande classe, deutch qualitad !

http://www.vpoint.fr/

http://www.lebaravins.com/

Les blancs :

Les rouges :

Le vin du dessert :

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2 commentaires

  1. je me régale de te lire… et je me régale aussi par procuration 😉
    merci pour tous ces articles !

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