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S. Delafont – Artisan Négociant

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Artisant négociant ? Comme beaucoup de gens, il est légitime de se poser la question de la signification de ce métier. Ce n’est pas très répandu (officiellement) en France mais c’est un métier courant aux états unis par exemple, ou dans d’autres secteurs (le Cognac par exemple). Le concept de base est de dire que le métier du vin tel qu’on le connait peut se découper en deux activités :
– la partie agricole qui consiste à faire pousser la vigne pour avoir de beaux raisins, sains et mûrs,
– la partie vinification à partir du raisin qui consiste à faire fermenter, à assembler et à élever le vin.
Est-ce le producteur de blé qui fabrique le pain ?
Est-ce le producteur de tomate qui fabrique la sauce ?
Je vous laisse à votre créativité pour me trouver d’autres exemples.

C’est une vision qui a du sens et qui s’écoute. Je ne dis pas que je pense que c’est la bonne manière de faire. Le contrôle et la maîtrise d’un bout à l’autre de la chaîne, de la terre à la bouteille, me parait également être dans l’ordre des choses.

Bref, on peut être pour ou contre, peu importe. La question importante est de savoir si on peut faire du bon vin selon ce système. J’ai pu tester ça à l’occasion d’une soirée de remise de prix au profit de chercheurs organisée par la Fondation pour le Recherche Médicale (FRM), dont la présidente régionale, Sophie Fages Soldevila, n’est ni plus, ni moins que ma chère et tendre.
Pour cette soirée, Samuel Delafont proposait gracieusement 3 vins de sa gamme, un blanc, un rosé et un rouge (Pic Saint Loup). Il est donc Artisan Négociant, c’est à dire qu’il sélectionne ses producteurs (bio, biodynamie ou raisonnée) et ensuite, il s’occupe de mettre en symbiose tout ça pour créer ses vins.

Je commence ma dégustation par le Languedoc blanc 2013, un assemblage de 6 cépages avec essentiellement du Vermentino et Marsanne. Je suis plus qu’agréablement étonné par ce vin qui est une vraie petite gourmandise. Tout d’abord un nez qui a tout d’un grand, c’est mur et sans retour végétal souvent désagréable. En bouche la complexité est étonnante, la matière est bien présente. On est sur du fruit exotique sans que ça en devienne putassier. L’acidité bien présente tout au long de la dégustation apporte une fraîcheur incroyable. J’aime.

J’enchaîne ensuite sur le Languedoc rosé 2013, couleur que je consomme beaucoup moins. La robe est presque grise, saumonée, c’est intriguant. En bouche, il est plus proche d’un vin blanc que d’un vin rouge. Il est assez droit et vif. Finalement ce n’est pas désagréable de boire un rosé.

Je termine avec le vin rouge, un Pic Saint Loup sur un millésime 2011. Au nez, c’est un vin rouge assez concentré en arômes. Il s’évapore tout de même quelques vapeurs alcooliques, signe pour moi qu’un passage en carafe lui ferait le plus grand bien. En bouche il est ample, frais mais il reste assez simple ce qui le rend abordable. Je ne retrouve pas le velours de la Syrah que j’aime tant. Je pense que ce 2011 est certainement un peu trop jeune. A goûter à nouveau dans 2 ans.

Pour conclure, et pour avoir discuté avec Samuel, S. Delafont est un artisan du vin, dans le sens noble du terme. Il a la passion, la connaissance et la technique. Le résultat est plus que convainquant, les flacons sont de qualité. Coup de cœur spécial pour le Languedoc blanc que je vois très bien accompagner plusieurs de mes plats.

Pour terminer, un grand merci encore, à mon ami, mon artiste, mon photographe, mon Olivier, qui m’a encore fait 2 belles photos pour cet article. Et merci également pour les photos de la soirée.
https://www.facebook.com/dimension.carre

En savoir plus :

http://www.delafont-languedoc.fr/

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