Il y a des week end où il est urgent, même vital de décompresser et de se retrouver, seul ou à deux. En cet automne fort particulier, après une année 2014 mouvementée, cette petite virée détente aux Saintes Marie de la mer tombe à pic. Au programme, Le Mas de la Fouque, un lieu fantastique noyé dans la Camargue, de la relaxation du corps (piscine, jacuzzi, hammam, massage ayurvédique), de la gourmandise et de la détente de l’esprit et du cœur.
Penchons-nous sur la gourmandise, c’est quand même le sujet du blog. Le Mas de la Fouque dispose d’un restaurant dont la réputation lui permet d’attirer d’autres clients que ceux de l’hôtel. La formule demi-pension est à 55€. Le chef c’est Benjamin Jechoux, un jeune (30 ans) talent qui est déjà passé par plusieurs grandes tables (dont Jean-Luc Rabanel, célèbre chef d’Arles). Ce soir-là, un samedi soir, la salle est pleine. Nous avons même droit à un petit groupe Gipsy qui fait le tour des tables pour nous transmettre cette musique si particulière que j’aime tant. En plus, c’est du MOD (Music On Demand), on propose un titre et en avant la musique.
En mise en bouche le chef nous propose ce velouté de panais avec des pieds de mouton (champignon) et des chips de topinambour. C’est exactement ce que j’aime et qui fait du bien pour commencer un repas tout en douceur quand il fait froid dehors.
En entrée tout d’abord, cette soupe de poissons de roches qui comporte un élément surprise : un œuf mollet. La soupe est vraiment excellente et l’œuf apporte un plus indéniable. L’aïoli est réussie, c’est important, c’est quand même la gourmandise de ce plat traditionnel.
En entrée pour moi, ce velouté épais de Butternut (courge), avec des carottes jaunes, gingembre et une tartine croustillante d’oignons doux confits. Comme sur la soupe, on a plusieurs textures et cuissons qui se mélangent et qui permettent de faire de cette assiette une belle entrée.
En plat, le filet de taureau AOP de Camargue avec ses pommes Pont Neuf, cocotte de Légumes et jus d’une Gardianne. La viande de taureau, j’adore ça, et franchement elle était bonne, bien cuite rosée. Les accompagnements ont bien tenu leur rôle.
Pour moi, ce fut le coin coin, le canard, jus aux citrons confits, papeton d’Aubergine et purée de Carottes au cumin. Les petits roulés à l’aubergine c’était vraiment délicieux.
La douceur avec arrive avec ce premier dessert, un coulant au chocolat qui porte bien son nom, il coule ! Un grand classique mais qui est tellement bon ! En plus la glace à la vanille est faite maison. C’est rare.
Pour moi, une tarte sablée aux pommes dans une version un peu différente, très sympathique. Elle est caramélisée sur un sablé au Sel Camarguais et crème de Mascarpone. J’ai aimé.
Pour accompagner ce repas, nous partons sur un vin que j’aime beaucoup et dont le nom etait tout à fait adéquat ce soir là, le domaine du Clos des Fées, Hervé Bizeul, une référence en Roussillon. Il s’agit là de la cuvée Vieilles Vignes sur un millésime 2011. Ce sont de vrais vieilles vignes essentiellement du Grenache et du Carignan. C’est un vin concentré, soyeux et très mûr typique des grands vins du Roussillon et de Calce terroir de ce qui s’y fait de mieux.
Je regretterais juste les prix un peu trop élevés pratiqués par le restaurant (x3). Mais ça ne gâche en rien le plaisir de ce breuvage.
Voilà un week end qui se termine, la semaine peut alors reprendre en toute quiétude. Je ne peux que vous conseiller Le Mas de la Fouque, un dépaysement total à quelques pas de Nîmes et de Montpellier. J’ai appris un terme le week end dernier dans un autre lieu, Côté Mas à Montagnac, et il s’applique très bien ici : Le Luxe Rural (surtout quand nous sommes surclassé en chambre junior suite).
En savoir plus :
En bonus, quelques photos complémentaires mais surtout une idée sortie du côté d’Arles que je vous conseille, le musée Réattu qui permet, outre du Picasso, de découvrir les œuvres poignantes d’un photographe qui contribua à l’essor de cet art : Lucien Clergue.
http://www.museereattu.arles.fr/
Romantique à souhait.