Avec pas mal de retard, j’arrive enfin à publier cet article. Il faut dire que j’ai eu besoin de temps pour rassembler mes souvenirs de cette journée riche en émotions.
Après l’édition 2011 et 2012 (pour laquelle vous pouvez consulter l’article ici), me voila l’heureux propriétaire de 3 places pour les Vignes Buissonnières 2013. Je dois vous avouer que j’ai bien cru ne pas pouvoir y aller cette année tant l’achat de ces places a été compliqué. Il faudrait vraiment qu’ils pensent à ajouter un jour de plus.
Pour cette édition, pas de grand chef à la signature du menu. Passé la déception, on se renseigne et on comprend que le menu de ces 13emes vignes est constitué des meilleurs plats des 12 éditions précédentes, le meilleur du meilleur. Et ça va se vérifier tout au long de la journée.
Afin de terminer mon introduction, je dois vous faire un point météo car la journée a été très compliquée : grosses pluies, nuages, gadoue, glissades, ponchos en plastique, parapluies, trempé jusqu’aux os … Je tiens à tirer mon chapeau (de paille) aux organisateurs, car malgré ce temps calamiteux, ils ont réussi à faire en sorte que tout se passe du mieux possible. J’ai passé une très belle journée avec de nombreux fous rires !
Mise en bouche
La soupe de cèpes glacés au vinaigre de xérès, escalope de foie gras poêle, crème légère à l’huile de truffe et coriandre.
Dans la main cette mise en bouche présentée en vérine est déjà bien agréable. Dans la bouche c’est une déflagration de saveurs et de texture. On sent tout, les cèpes, le vinaigre, le foie gras, la truffe, la coriandre et les croûtons. Tous mes amis étaient unanimes sur cette entrée en matière.
Sur cette étape, 3 rouges, 4 blancs et 3 rosés. Je retiendrais un blanc, un classique, la Bergerie de l’Hortus 2012 qui m’a plu surtout grâce à son beau volume en bouche qui lui permet sans problème de se mesurer à la truffe, ou aux cèpes. Je retiendrais également un rosé, l’Arbousé 2012 du Mas Bruguière car même si je ne suis pas un adepte des rosés, je me suis laissé séduire par la gourmandise de ce breuvage idéal pour l’été.
Entrée froide
La noix de St Jacques poêlée, tartare d’asperges au gingembre et tomates confites, fèves en vinaigrette d’agrumes, quelques feuilles de roquette.
Comme une salade, cette entrée froide mise tout sur la fraîcheur. C’est peut être mon plat préféré. On ne le voit pas très bien mais sous la roquette et les noix de St Jacques, il y a un magnifique tartare d’asperges au gingembre et tomates confites avec des fèves croquantes en vinaigrette d’agrumes. C’est une tuerie. Non présent dans l’intitulé mais présent dans l’assiette, des copeaux de parmesan qui apportent plus de caractère à ce plat.
Du coté des barriques des viticulteurs, c’est sans hésitation que je décerne la palme d’or de l’entrée froide au Domaine Mirabel pour sa cuvée Le Loriot 2012. C’est un blanc qui fait sortir les blancs du Pic Saint Loup des sentiers battus. Ce vin mise tout sur la finesse et la délicatesse avec tout d’abord un nez très discret et ensuite, en bouche, il révèle un bouquet exubérant de fleurs blanches avec une pointe d’agrumes. J’achète. Derrière ce blanc, à égale satisfaction, je mettrais 2 rouges, la cuvée Tour de Pierres 2011 du domaine de l’Ermitage du Pic Saint Loup et la cuvée Voilà le Printemps 2011 du domaine Saint Daumary.
Entrée chaude
La raviole de queue de gambas grillée, fondant de carottes et poireaux au piment d’Espelette, jus parfum de crustacés.
On arrive enfin au chaud, on en a bien besoin vu l’eau qui ruisselle sur mon chapeau de paille telle une gouttière. Ici le terme “raviole” est un peu galvaudé, nous sommes plus en présence d’une superposition comme des lasagnes. L’assiette en est un peu moins attractive visuellement. Malgré tout, c’est plutôt une belle réalisation, tout est bon. C’est classique mais c’est plaisant. Mention spéciale pour le jus et pour le pain qui m’a permis d’en profiter pleinement.
Pour accompagner ce plat, mon favoris est encore un vin blanc. Pour un amateur de rouges comme moi, c’est un comble. Ce blanc est la cuvée Chant des Roches 2011 du domaine de Villeneuve, un 100% Viognier très bien travaillé, bien élevé. Il est puissant, tout en rondeur avec un bon gras qui fait du bien en bouche. J’envisage d’aller au domaine pour en acheter. Dans les 3 rouges de cette étape, pour ne pas changer, étant un adepte du domaine, j’ai bien apprécié l’Olivette 2011 du Clos Marie, une valeur sûre.
Plat chaud
La pluma ou secretto de Pata Negra Ibérique grillée, Samoussa de légumes du soleil et artichaut en purée, jus léger à l’ail doux.
Ca y est, me voila arrivé au plat chaud. J’était impatient de goûter à ce plat tant son libellé me faisait envie. La présentation est simple, le jus léger à l’ail doux est très très léger vu qu’il semble qu’ils l’ont oublié dans mon assiette, dommage. Passé ce détail, les 3 éléments qui composent ce plat sont tout simplement délicieux. Grand bravo à la viande, très bien cuite, super tendre avec un goût de grillé bien marqué.
Pour ce plat, avec une telle viande, il faut du rouge, il n’y a que du rouge … 17 … je les ai tous goûtés ! Une confirmation avec la cuvée Aguirre 2010 du Domaine de la Salade Saint Henri qui propose un nez expressif sur une bouche de velours. Une vinification intelligente et contrôlée qui délivrer une puissance aromatique forte tout en finesse. J’en profite pour vous informer d’un événement caritatif organisé dans ce domaine : Les chercheurs d’accord le 13 juillet au soir.
En découverte pour moi, j’ai eu de bonnes sensations avec le Château Montel, Taurus Prestige 2010, à goûter à nouveau très vite.
Fromage
Pélardon deux affinages
Comme chaque année, on ne change pas une formule qui marche : un fromage de chèvre avec du miel. Ce serait sympa d’essayer de proposer autre chose pour la prochaine édition même si le Pélardon était parfait, juste comme je l’aime.
Avec le fromage, pas mal de choix, encore une fois j’ai pu les déguster tous. Ma plus grande émotion vient d’un flacon rouge du Domaine Mirabel, la cuvée Les Eclats 2011. Je crois que je suis fan du domaine, ça y est.
Dans les blancs, je conserve mes petites habitudes avec le Château de Valflaunes, le Domaine Saint Daumary ou le Clos des Augustins.
Dessert
Le parfait glacé à la verveine et citronnelle, coulis de fraises fraîches, sorbet à l’huile d’olive et langue de chat aux olives noires.
Dernière étape de cette épopée aquatique, je vous présente le dessert. La langue de chat aux olives était intéressante mais ce que je retiendrais dans cette assiette c’est le sorbet à l’huile d’olive. C’est une révélation pour moi tellement c’est génial. Je m’engage ici à tester une recette à la maison. J’adore.
J’aimerais bien vous parler des vins présents au dessert mais hélas, la fatigue étant là, nous avons été contraints de faire l’impasse. Pourtant il y avait de beaux noms à déguster : Château la Roque, Domaine de Mortiès, etc.
Les vignes 2013 sont terminées et mon article également. J’espère ne pas vous avoir trop donné envie d’y aller car je vais avoir encore plus de difficulté à obtenir mes places en 2014. Je tiens à remercier mes randonneurs de l’extrême de cette édition et surtout mon Ludo, le Philippe Candeloro sur boue.
A l’année prochaine j’espère …
http://www.pic-saint-loup.com/