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L’Arrivage à Sète, attention on arrive

Avec ma douce il nous arrive souvent de se faire des repas en amoureux au restaurant, c’est important pour nous de conserver ces moments ensemble. Le choix n’est jamais difficile tellement il y a des adresses qu’on a envie de visiter. Celle-ci était dans la liste depuis déjà quelques mois, il s’agit de L’Arrivage à Sète, la ville qui m’a vu naître il y a déjà … bien longtemps. Un bon restaurant, c’est tout d’abord un chef, Jordan Yuste je l’ai rencontré à l’occasion de la Sainte Tartine 2018 et je m’étais juré d’aller goûter sa cuisine dans l’année, c’est fait. Lors de cet événement j’ai adoré les tartines qu’il avait préparé et j’ai surtout aimé la personnalité et l’histoire de Jordan, il est réservé, modeste et issu d’une reconversion professionnelle à 25 ans, autant te dire qu’il a débauché une énergie folle pour arriver à faire sa place et à ouvrir son restaurant aujourd’hui.

Le restaurant

Il est situé dans la rue André Portes dans le cœur vivant de Sète, non loin des halles de la ville. C’est un emplacement idéal. Il y a quelques tables en extérieur, une salle avec une trentaine de couverts et enfin un cave qui peut être privatisée pour des soirées ou des dégustations. Depuis la salle, une partie du sol vitrée permet de voir la cave sous ses pieds. J’ai aimé la modernité naturelle de la salle, du bois, de la pierre, de l’acier, tout est cohérent. Le plus du restaurant c’est la cuisine ouverte qui permet de voir le beau barbu dresser vos assiettes avec concentration et décontraction.

Le miam

Dans les assiettes il y a de la personnalité et de la créativité autour de quelques bons produits locaux et majoritairement bio. La carte propose deux choix en entrée, en plat et en dessert. Les entrées sont à 9€, les plats à 20€ et les desserts à 8€, si je compte bien on arrive à un menu complet à 37€. Il est possible de craquer pour du fromage à 9€. Nous étions deux, nous avons donc pu goûter à toutes les propositions de Jordan.

Après un superbe jambon en apéritif, pour les entrées, ma douce a opté pour le duo de fleurs de courgettes, ricotta de bufflone. Il y avait une belle fleur farcie d’une ricotta crémeuse et fondante ainsi qu’une crème de courgette et enfin de la fleur en beignet. Moi je me suis orienté vers la mer avec le filet de maquereau à l’escabèche, fenouil en deux façons, wasabi. Le maquereau est juste mariné avec des aromates, il se coupe à la fourchette, la purée de fenouil est bien relevée avec le wasabi, il y a aussi le croquant du fenouil cru. Sur les deux entrées on a apprécié les herbes aromatiques et les fleurs qui sont là pour apporter les petits plus qui finissent les assiettes.

Pour les plats, chérie opte pour le 1/2 pigeon fermier, mini courgettes, grenailles, jus de carcasse miel et soja. La cuisson est rosée, il y a un super jus et une composition intéressante sur la courgette. Elle a tout saucé avec le bon pain servi à table. Moi, je reste sur le poisson avec le filet de daurade royale de ligne, fève, céleri rave en deux façons, frite de semoule au pavot bleu, crème d’ail rose à l’encre de seiche. Ce plat est juste bon, rien à dire, c’est une tuerie, la dorade est un poisson formidable.

Passons au dessert, moi j’ai craqué pour les goûts du Snickers, la fameuse barre de l’industrie agroalimentaire. Jordan a travaillé une verrine avec des cacahouettes, une ganache au chocolat, un croustillant, une mousse, une glace … il y a un sacré travail, surtout que le pari est réussi, on retrouve bien les goûts du Snickers. “Cerise, short bread, vanille, tagète citron” c’est le choix de ma douce, je dois avouer que j’ai bien tapé dans son assiette, j’adore la cerise et elle était bien mise en valeur ici. Ce sont de beaux desserts de cuisinier.

Pour terminer le repas, un petit café serré pour madame et un rhum de la Compagnie Des Indes, la version Caraïbes, on est loin des rhums ronds et vanillés qui ont tant de succés, nous sommes ici sur quelque chose de plus pointu, moins accessible, pour les amateurs qui recherchent le goût le plus pur de cet alcool.

On boit de l’eau ?

Non, on ne boit de l’eau à l’arrivage, surtout après avoir ouvert la carte des vins qui donne envie de commander plusieurs bouteilles. Il y a du choix, la sélection est basée sur le bio, le nature, la biodynamie, la culture raisonnée. Le restaurant dispose de plusieurs cuvées des domaines, sans rester sur les têtes d’affiche. Je me suis laissé tenter par un vin trés atypique, la cuvée Bottle Neck 2016 du domaine Leonine. C’est un vin nature, assemblage d’une Syrah et d’un Grenache, il détonne au nez où il offre des odeurs d’arrière cours, en bouche, on glisse sur un vieux cuir posé sur un étalon dans un étable remplie de foin. Il a une puissance aromatique que je n’ai rencontré dans aucun autre flacon, un vin unique. Avec le poisson ce n’était peut être pas le meilleur choix mais bon, j’ai voulu tenter l’aventure qui m’a été proposé par le jeune homme en salle qui a une belle connaissance de sa cave et des recettes du chef.

Bon, je ne vais pas te faire de dessin, tu sais ce qu’il te reste à faire hein. Je trouve que Sète est en train de devenir, si ce n’était pas déjà le cas, la capitale héraultaise de la gastronomie, dans quelques kilomètres carrés il y a une concentration de belles tables à faire pâlir … Montpellier. Ok, je suis un peu chauvin avec ma ville de naissance mais j’en suis un peu fier à chaque fois que j’y retourne #FiersDEtreSétois

En savoir plus :

http://www.restaurant-larrivage.com/

Toutes les photos :

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Un commentaire

  1. Un très bel article on ira manger. Merci

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