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La Maison de la Lozère, une fort belle soirée !

C’est la fête des pères, pour me faire plaisir, rien de tel qu’un bon restaurant. J’ai été servi, me voila installé dans la cour intérieure de la Maison de la Lozère, un must à Montpellier. Il y a là bas tous les ingrédients d’une recette parfaite de la bonne soirée en amoureux.
En cuisine : Eric Céllier.
En salle : Pierre Morel.
Les deux chefs d’orchestre qui oeuvrent en plein coeur de Montpellier depuis près de 20 ans.

Comme d’habitude, vous connaissez le principe, on opte pour le menu le plus complet du restaurant. L’objectif étant d’en découvrir le maximum. Ce menu avec les mises en bouche, 3 plats, aligot, fromage et desserts affiche un prix de 90€. De mon coté j’ai opté pour l’option 3 verres de vin + eau + café à 30€ en supplément. Je note tout de même une carte des vins magnifique et très complète tant au niveau des régions que des millésimes.

Pour l’apéritif, mon épouse craque, comme à chaque fois, sur un Muscat (de Saint Jean de Minervois). De mon coté le Poiré d’Eric Bordelet que j’avais déjà goûté à Vinisud me fait les yeux doux … ce choix semble étonner le sommelier qui me précise que c’est pétillant. Voui, je connais le Poiré et celui-ci particulièrement est excellent !
Pour cet apéritif on nous apporte tout d’abord du jambon en chiffonnade avec de l’huile d’olive et deux mises en bouche :

Magret séché fumé, crème d’asperges blanches, moule fumée étonnante.


Crevette marinée au soja, légume thaï et gelé de sureau. C’est fusion, ça pète en bouche, c’est ce que j’aime.

Arrive ensuite le premier plat, “Crevettes marinées et légèrement fumées, asperges blanches et huile de noix, kumquats et câpres” :

J’ai adoré les crevettes crues, marinées et fumées. Elles avaient un goût qui apportait toute la hauteur à ce plat. Je ne parle même pas de la cuisson parfaite des asperges. Moi qui n’achète quasiment que des asperges vertes !
Pour ce plat, on m’a servi un Sancerre du domaine Vacheron 2011. Une belle découverte pour ce vin en biodynamie de Loire, c’est tendu, avec une bonne acidité, très léger en bouche. Le fumé de la crevette s’associait très bien avec ce vin.

Deuxième plat, “Foie gras de canard poêlé, fraises, cédrat confit au sel et rhubarbe, émulsion au poivre des cimes” :

C’est beau, il y a de la couleur, de l’émulsion, de la gelé (de rhubarbe), des petites asperges vertes, du foie gras parfaitement en cuisson. Et surtout, quelques feuilles intrigantes et détonantes dont une feuille de moutarde. Concernant le poivre des cimes, je suis prêt à monter en haut de l’Everest pour en trouver !
Pour ce plat, on m’a servi un Pic Saint Loup du Château de Valflaunes, “Pourquoi pas” 2011. Ce vin n’est pas une grande surprise pour moi, j’en ai en cave, je l’ai encore dégusté lors des dernières Vignes Buissonnières. Jamais je n’aurais servi ce vin sur du foie gras, il y a du fruit, du gras, mais ça manque de sucre … mais ici le plat contient des fraises et de la rhubarbe. Ca sauve l’association qui finalement s’est avérée cohérente.

Pour le troisème plat, nous avions deux choix. Mon épouse a sélectionné “Filet de lotte glacée à l’huile d’olive noire, fricassée d’haricots blanc et girolles, livèche et émulsion jambon” :

Personnellement je n’ai pas goûté mais elle a plutôt bien accroché avec ce plat. Elle a juste trouvé que la lotte était en sous cuisson (je n’étais pas d’accord) et que l’ensemble du plat était un peu trop salé et/ou puissant.

Pour ma part, j’ai préféré choisir “Demi pigeon cuit à basse température, compotée d’aubergine au citron confit et coriandre, courgettes grillées et jus réduit” :

Les courgettes étaient extraordinaires, comme le filet de pigeon d’ailleurs. Il y avait beaucoup de puissance dans ce plat.
Pour l’accompagner, j’ai eu droit à un rouge du Domaine Henry, la cuvée “Saint Georges d’Orques”  2008. Encore une fois, c’est un peu dommage que ce ne soit pas une découverte mais bon, il a très bien accompagné le plat avec ses fruits rouge compotés et sa puissance boisée.

Pour ce plat, nous avons également eu droit à l’Aligot :


C’est la tradition ici, on vient à table vous tourner ce plat type à base de pomme de terre et de tome fraîche pour vous le servir de manière spectaculaire. Quand vous avez terminé votre bol on vient vous en proposer à nouveau … ma tête a dit non, ma bouche a dit oui. Ensuite on est encore venu me demander si j’en voulais un peu plus… ma tête a dit non, ma femme m’a regardé en disant non, ma bouche a dit non.

Bon, après la tome, voici le plateau des fromages qui se balade de table en table. Je n’ai pas pensé à prendre la photo. Il est assez bien garni, avec au moins une bonne dizaine de choix entre la vache, la brebis et les chèvres. De ce plateau, je vais surtout retenir l’Echourgnac un fromage de vache frotté avec de la liqueur de noix. C’était la première fois que je goûtais ce fromage et ce ne sera pas la dernière vous pouvez me croire.

Voila le dessert, enfin les desserts plutôt :

Cheesecake et cerises, crémeux, fruité et frais.


Soupe de fraise avec morceaux, menthe, craquant et sucré, très bon.


Et le top pour les amateurs de chocolat, une mousse tiède au chocolat. Entre la mousse et le gâteau. Du pur bonheur !

Voila, c’est déjà terminé, en partant je laisse la carte du blog dans l’addition, on ne sait jamais, s’ils viennent jeter un oeil sur cet article … ce geste m’a valu la sorti du chef des cuisines pour nous saluer 🙂
Non, je ne suis pas inspecteur du guide, je suis juste bOb modeste amateur de bonnes choses. Ce soir l’amateur a été comblé, merci CellierMorel comme on dit ici.

http://www.celliermorel.com

 

 

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2 commentaires

  1. Je ne suis pas du tout une habituée des restaurants gastronomiques petit budget oblige. On a testé celui-ci en amoureux à l’occasion de l’anniversaire de nos 5 ans avec mon homme. Nous pensions que les petites portions ne réussiraient pas à remplir nos ventres d’ogres (on songeait à aller se rassasier au McDo ensuite, oui je sais, c’est criminel!) et nous avons été très agréablement surpris de ce côté-là. Le service est impeccable, les plats délicieux (surtout l’aligot) et le cadre est juste magnifique (même si nous n’avons pas eu la chance de tester la cour intérieure). Nous prévoyons d’y retourner dès que possible.
    Je vous conseille aussi le Petit Jardin situé dans l’Ecusson et qui nous a laissé la même impression!

  2. Ca me fait plaisir de revoir les photos de ces plats, c’était il y a un an ce repas. Eric Céllier a beaucoup de talent !
    Pour le Petit Jardin c’est drôle que vous en parliez, justement j’y ai mangé il y a 15 jours avec un très grand plaisir, on a adoré ! Et encore, faute de place, nous n’avons pas eu la chance de dîner au restaurant mais coté bar. Je suis en train de préparer l’article, je prévois également d’y aller avec les beaux jours (si ils arrivent) pour profiter du petit jardin extérieur magnifique !

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