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Vinisud 2018 par ma douce

Article écrit par Nathalie ma douce

Ma première journée entière Vinisud

Cette année, je suis inscrite comme blogueuse au salon Vinisud et je peux (enfin !) y participer une journée entière. Une journée à déguster du vin ? Ah bon, tu es sûre que cela t’intéresse ? LOL, c’était vraiment une super journée. J’avais un seul conseil en tête : pour tenir la journée, il faut cracher sinon impossible de goûter tous les vins (bien que je n’ai jamais eu cette prétention !).

Vinisud, c’est quoi ?

Vinisud, c’est le salon international du premier vignoble mondial, ce premier vignoble mondial étant le bassin méditerranéen. En effet, les vins méditerranéens représentent presque 30% de la production mondiale de vin et des exportations avec une part toujours en hausse.
Chaque édition rassemble des producteurs de vins méditerranéens et des acheteurs professionnels de tous les continents. Cet évènement majeur parmi les grands salons internationaux contribue ainsi à ouvrir la Méditerranée aux nouveaux marchés du vin.

Programme de ma journée

Tout d’abord, on a commencé par une dégustation des vins du Languedoc des AOC et IGP Sud de France. A 10h, ce n’était pas facile d’attaquer par des vins rouges, du coup, nous avons commencé pour déguster des vins blancs. Nous avons ainsi pu découvrir quelques beaux flacons, dont une excellente cuvée Les Marnes 2016 du Domaine Mas Granier, qui au travers d’un élevage en fûts de chênes apporte à ce blanc une gourmandise élégante et complexe.

Mass class : AOC LIMOUX effervescents – Clignotants au vert sur les Marchés Internationaux

Le salon, c’est aussi des master-classes où vous pouvez déguster 5 à 8 verres de vin et avoir des explications sur un thème particulier. Notre première master-class (en anglais, of course) était sur l’appellation Limoux. J’ai ainsi pu découvrir la différence entre la blanquette et le crémant de Limoux. Et vous, vous savez ?
La blanquette est essentiellement réalisée à base du cépage mauzac (90%). Pour les 10% restant, on peut mettre du chenin ou du chardonnay. L’effervescent est obtenu avec la méthode traditionnelle champenoise. Après 9 mois de repos, on ajoute la liqueur d’expédition qui donne le caractère brut ou demi-sec à la blanquette.
Pour la blanquette méthode ancestrale, la fermentation est entièrement naturelle et le vin produit contient moins de 7° d’alcool. Selon la tradition, c’est la vieille lune de Mars qui donne à cette cuvée l’essentiel de son caractère.
Le crémant lui est une appellation AOC plus récente et sa production est plus importante que celle de la blanquette. Il est assemblé à partir de quatre cépages avec une dominante de chardonnay, puis de chenin, mauzac et pinot noir. On trouve du crémant blanc et du rosé. Le crémant est aussi élaboré en méthode traditionnelle. La différence avec la blanquette réside dans le pourcentage des cépages ainsi que dans la durée du vieillissement sur lie qui est de 15 mois minimum. Il peut se boire à l’apéritif mais c’est aussi un vin dit « vaste » qu’on sert dans des verres (et pas dans des flûtes) qui est capable d’accompagner tout un repas.

Sparkling zone

Après cette master-class de mise en bouche d’effervescent, quoi de plus de naturel que d’aller déguster quelques bulles à la Sparkling zone parmi les quelques 200 échantillons de Prosecco, Cava, Blanquette de Limoux, Clairette de Die, Asti et autres effervescents. Quelques belles découvertes en brut qui peuvent remplacer un champagne à l’apéritif ou en dessert. On a également bien profiter de plusieurs douces gourmandises, nombreux sont les domaines qui aiment produire des bulles plus ou moins sucrées.
Nous avons même testé un cocktail à base d’un de ces effervescents. J’avoue avoir été un peu déçue par le mien pourtant le barman avait mis du style dans sa préparation !

Domaine Brusset Gigondas

Après quelques tranches de Pata Negra (délicieuses) et des pâtes (malheureusement sans goût), nous voilà repartis pour quelques dégustations. Nous avons pu découvrir le Domaine Brusset dont le vignoble couvre cinq appellations sur 70 hectares : Gigondas, Cairanne, Rasteau, Côtes du Rhône et Ventoux. On a dégusté presque toute la panoplie qui sublime les cépages traditionnels de ces appellations, Grenache, Syrah, Mourvèdre, Cinsault et Carignan. Une belle découverte notamment le Gigondas, la cuvée Les Secrets de Montmirail 2016, un assemblage de Grenache et de Syrah, il est suave, mûr et épicé avec une finale persistante.

Mass class : Les volcans du Sud de l’Italie

Nous avons pu assister à une autre master-class très originale sur les vins des volcans du Sud de l’Italie. Quelques très bons crus marqués par la salinité du terroir pour certains vins ou par un mélange d’épices et de fraîcheur pour d’autres. Mon coup de cœur est la bouteille du milieu dans la photo ci-dessus, la cuvée Alta Mora 2015 de Cusumano, un vin de Sicile et de son célèbre volcan, l’Etna. Un mono cépage Nerello Mascalese dans lequel on retrouve une douce salinité accompagnée de notes fumées, il est charnu et élégant, je ne sais pas à quel prix public on peut le trouver mais je vais me renseigner.

Vieux millésimes

Après le Sud de l’Italie, nous sommes retournés vers le hall des vins du Languedoc. Les stands des Terrasses du Larzac avaient décidé d’ouvrir de vieux millésimes. Nous avons pu goûter différents crus récents et plus anciens afin de bien de se rendre compte de l’évolution de chacun des vins. Nous avons vraiment eu un coup de cœur pour le Montcalmes rouge 2003, une référence qui mérite sa réputation tant ce flacon était tout simplement magnifique, de la puissance, de l’équilibre et de la rondeur, c’est tout ce que j’aime.

Palais Méditerranéen

Pour finir la journée et avant de terminer notre parcours dans le salon, il fallait absolument s’arrêter au Palais méditerranéen. C’est là qu’on peut trouver et déguster en libre-service plus de 2 500 références, un aperçu de l’étendu et de la richesse des terroirs des vignobles méditerranéens. On a même retrouvé un vin croate qu’on avait apprécié l’été dernier lors de vacances là-bas !
La bouteille la plus atypique du salon on l’a trouvé ici, tu peux le voir sur la photo ci-dessus, un beau texte blanc sur une grande étiquette blanche, si tu connais la pièce Art de Yasmina Reza avec Fabrice Luchini et Pierre Arditi tu dois comprendre la référence.

On a terminé notre visite par un happy hour à l’espace consacré aux vins de Provence. Un très bel espace où plus d’une soixante de vignerons et négociants des appellations Côtes de Provence présentaient leurs meilleurs vins blancs, rouges et surtout rosés.

J’ai vraiment apprécié cette journée et le conseil de cracher m’a vraiment été utile car j’ai bien réussi à « gérer » ma journée de dégustation, j’ai juste fini avec les dents un peu noires !

Rendez-vous l’an prochain à Paris (sûrement sans nous ?) pour le prochain salon Vinisud qui se déroulera en même temps que le salon VinoVision (le salon dédié aux vins septentrionaux) du 10 au 12 février 2019 à Paris Expo Porte de Versailles.

En savoir plus :

http://www.vinisud.com/fr/

Toutes les photos (je précise qu’on a goûté toutes les bouteilles sur les photos) :

A propos Nathalie Caucat

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