Article écrit par Nathalie ma douce
Un vrai rice and curry
Après cette balade dans le jardin, que tu peux retrouver dans la partie 1 de notre voyage au Sri Lanka, nous avons pris la route vers Nuwara Eliya. Sur la route, notre guide nous a arrêtés dans un rice and curry local. Les plats étaient vraiment plus épicés qu’ailleurs et certains clients locaux mangeaient avec leurs doigts comme il est coutume de faire au Sri Lanka. Ca été une belle expérience de manger enfin avec notre chauffeur des plats locaux et pas dédiés aux touristes.
Le thé, l’or en feuilles du Sri Lanka, la fabrication
Nous nous sommes arrêtés sur le trajet dans une fabrique de thé où nous avons pu découvrir les différentes étapes de production de thé. Notre guide nous a répété cette fameuse consigne pour la cueillette d’un thé de qualité : “two leaves and a bud”, ce qui signifie seulement le sommet d’une pousse (un bourgeon et deux feuilles). Après la cueillette, le thé subit un procédé de transformation en 5 étapes: flétrissage, roulage, fermentation, séchage et tri. Les feuilles récoltées sont déposées sur des claies ventilées durant 10 à 20 heures. Après cette étape, elles ne contiennent plus que 60 à 65% d´eau. Les feuilles de thé sont ensuite roulées ou plutôt brisées pendant 20 à 60 minutes pour qu’elles libèrent leurs sucs, ce qui va déterminer la couleur et l’arôme du thé. La chaleur engendrée par le processus de roulage accélère la fermentation qui va ensuite durer de 2 à 5 heures et donner sa saveur caractéristique au thé noir et lui fait perdre une partie de son amertume et de son astringence. Les feuilles de thé sont enfin séchées dans des séchoirs à air chaud pouvant atteindre jusqu’à 95°C. L’adduction de chaleur stoppe la fermentation et le taux d’humidité des feuilles est réduit jusqu’à 3 à 4%. Le suc sèche sur les feuilles et donne au thé sa couleur foncée. Le séchage dure 20 à 25 minutes. Immédiatement après la fabrication, le thé est trié mécaniquement dans des trieuses équipées de tamis.
Les différents grades sont déterminés selon la taille des feuilles ou des fragments de feuilles.
Pour les thés à feuilles entières, on trouve par ordre croissant de qualité :
– Pekoe : feuilles assez fines, sans bourgeons, d’aspect grossier
– FP (Flowery Pekoe) : feuilles roulées en boule
– OP (Orange Pekoe) : jeunes feuilles (cueillette fine tardive)
– FOP (Flowery Orange pekoe) : bourgeon et deux dernières feuilles (cueillette “impériale”). Les bourgeons dorent avec la fermentation, et sont parfois appelés golden tips (« pointes d’or »).
Pour les thés à feuilles brisées, les feuilles ne sont plus entières et beaucoup plus petites que dans un Orange Pekoe. La boisson est plus corsée et plus foncée, et l’infusion plus courte. On trouve par ordre croissant de qualité les grades équivalents à ceux des thés à feuilles entières, avec la lettre « B » pour broken (brisée) :
– BP (Broken Pekoe) : feuilles plus basses (2ième-3ième) ne contenant pas de bourgeons
– BOP (Broken Orange Pekoe)
– FBOP (Flowery BOP)
– GBOP (Golden BOP)
Haputale, le thé, les plantations
Après avoir dormi à Haputale, petite ville dans les montagnes recouvertes de plantations de thé, le lendemain matin pour notre petit-déjeuner, nous avons mangé pour la première fois des string hopper (nouilles cuites à la vapeur) avec des œufs pochés, un dahl de lentilles et un sambol de noix de coco. Un vrai petit-déjeuner local. Les enfants ont eu droit à un petit-déjeuner plus classique avec des toasts, de l’omelette et des fruits mais avec quand même des curds, des yaourts au lait de bufflonne arrosés de kitul (sève de palmier dont le goût est entre le miel et le sirop d’érable).
Nous sommes partis ensuite à la découverte du Lipton’s seat. L’endroit où Sir Lipton pouvait admirer son œuvre : des plantations de thé à perte de vue. Il faut savoir que ce décor est intégralement artificiel, le thé a été introduit par les Anglais dans les années 1840. Mais ce n’est qu’à la destruction totale par un parasite en 1870 des plantations de caféiers, qui recouvraient toute l’île, que l’on doit l’essor de la culture du thé au Sri Lanka. Aujourd’hui la culture du thé a une telle importance sur l’île qu’on la surnomme l’île du Thé.
Le trajet en tuk-tuk entre les champs de thé au milieu des cueilleuses tamoules était vraiment magique. Toutes ces plantations de thé à perte de vue avaient un côté reposant. Les ramasseuses de thé nous ont montré comment elles cueillaient le thé en ne prenant que “two leaves and a bud”. Nous avons atteint le Lipton’s seat qui était en partie dans les nuages mais cela fait partie du charme de l’endroit. Nous avons pris le thé ici et goûté aux beignets de lentilles (cutlets), excellents et typiques !
Safari à Udawalawa
Nous avons pris ensuite la route vers Udawalawa. Sur le chemin, nous avons traversé beaucoup de cultures, des cacaoyers, des arbres à caoutchouc et des champs de riz. On en a aussi profité pour s’arrêter à un des nombreux vendeurs en bord des routes qui vendent des fruits frais, comme l’ananas et la King coconut, un régal !
Notre objectif à Udawalawa était de faire un safari. Les enfants ont bien aimé ce moment. Dans notre jeep à ciel ouvert, nous avons parcouru la réserve à la recherche des crocodiles et des léopards, les plus durs à trouver ! Malheureusement, nous n’avons aperçu qu’un crocodile et pas de léopard. Par contre, nous avons vu de nombreux éléphants, des buffles sauvages, des paons, des pélicans et différentes espèces d’oiseaux. Les trois heures de safari dans la réserve sont passées très vite pour le grand bonheur de toute la famille.
Mirissa, la plage
Le lendemain nous avons pris la route de Mirissa. Cette journée a été consacrée à la plage. Nous avons profité des belles vagues de l’Océan Indien et d’une mer à 25-26 degrés. La plage était vraiment belle bordées de quelques palmiers, l’eau turquoise, un vrai décor de carte postale ! On a profité de la plage pour découvrir la désaltérante bière blonde locale, la Lion Lager, très bonne et légère.
Les roti et les kottu
Le soir, nous avons testé un des meilleurs restaurants de l’Ile spécialisé dans les roti et les kottu. Les premiers sont de fines crêpes de blé et les seconds sont un mélange de roti coupées en mini lamelles, de légumes, d’œufs brouillés avec parfois de la viande.
Le kottu est LA spécialité street-food du Sri Lanka. Il se prépare traditionnellement sur une grande plaque. Les cuisiniers manient avec dextérité et une vitesse incroyable deux couteaux très fins pour trancher et mélanger les ingrédients qui cuisent directement sur la plaque. C’est très rythmé et plutôt assez bruyant. On se demandait d’ailleurs au début en arrivant dans le restaurant quel était ce bruit.
Au final, malgré les 20 min de marche sous la pluie, nous n’avons pas été déçu par les différents roti et kottu que nous avons testé, tous très bons.